
Financement du projet
1. FWO Vlaanderen
2. Wetenschappelijk Fonds Willy Gepts
3. Educational Grant from MSD Merck, IBSA, Ferring
Chef du projet: Prof. Dr. Bonduelle
Collaborateurs: Dr. F. Belva, Dr. F. De Schrijver, Dr. S. Desmyttere, Dr. Wet. J. Nekkebroeck, C. Winter, L. Ausloos, A. Buysse, E. Van Moer
Les enfants ART sont des enfants nés d’un traitement de procréation médicalement assistée. En anglais, on parle d’Artificial Reproductive Techniques, d’où ART.
Pourquoi de telles recherches sont-elles nécessaires ?
Au niveau international, l’UZ Brussel joue un rôle de pionnier dans la médecine de la fertilité. Plus d’une fois, nous avons été à la source de nouvelles techniques de PMA, comme l’ICSI (l’injection d’un seul spermatozoïde dans l’ovocyte) et le DPI (diagnostic génétique de l’embryon).
Cette satisfaction médicale et scientifique entraîne toutefois aussi des responsabilités. C’est pourquoi, en guise de contrôle de qualité, l’UZ Brussel a toujours suivi tous les enfants qui étaient nés de l’application des techniques de PMA. Ce suivi est réalisé par le CMG. Cette recherche soutenue depuis des années nous permet de donner une image aussi complète que possible des implications des traitements de fertilité au monde scientifique et aux parents.
Tenir à jour une base de données de suivi n’est pas une obligation légale en Belgique, de même que dans la plupart des autres pays. En Belgique, les centres de fertilité et de génétique sont uniquement obligés de tenir à jour combien d’enfants sont nés des traitements de fertilité, mais pas d’avoir des renseignements quant à leur état de santé.
Pourtant, il va de soi qu’une telle recherche est particulièrement importante. C’est pourquoi le CMG repose pour sa recherche en grande partie sur du sponsoring. Elle obtient une partie du Fonds flamand pour la Recherche Scientifique (Fonds voor Wetenschappelijk Onderzoek) et l’autre partie de firmes du secteur privé.
Quoi et comment ?
Notre centre suit systématiquement les populations d’enfants FIV et ICSI : entre-temps, ils sont plus de 15.000 (jusqu’à juillet 2010). Il en va de même pour les enfants nés de l’application des techniques les plus récentes telles que le DPI et le DPI-SA. Un médecin réalise un examen clinique des enfants à l’âge de deux mois, d’un an et de deux ans. En même temps, il suit leur développement psychomoteur.
Vers l’âge de 5, 8 et 10 ans, des études plus détaillées sur le développement physique, intellectuel et moteur sont menées. En outre, le fonctionnement au sein de la famille est aussi étudié, en collaboration avec le service de Psychologie de la VUB. Cela se fait aussi bien chez des enfants conçus par FIV ou ICSI que chez des enfants conçus naturellement. Ensuite, vers l’âge de 14 ans intervient une étude sur l’évolution de la puberté chez les enfants nés d’une ICSI et chez des enfants contrôle. Et enfin, vers l’âge de 18 as, nous étudions l’héritage éventuel de problèmes de fertilité qui étaient déjà présents chez les parents.
Un certain nombre de ces études sont réalisées en collaboration avec des universités étrangères. De ce fait, les résultats gagnent en valeur sur le plan statistique et d’éventuelles différences entre les centres de PMA peuvent être décelées.
Résultats
Un certain nombre de résultats sont déjà connus.
- Globalement, les différences entre les enfants conçus par ICSI et par FIV sont minimes. Il n’y a pas de risque accru de malformations.
- Il y a par contre un risque accru de grossesses multiples lorsque l’on transfère plus d’un embryon.
- Même dans les grossesses uniques, il y a un risque légèrement augmenté de naissance prématurée et de faible poids de naissance, et ce, dans les deux groupes.
- La carte chromosomique des enfants ICSI montre un risque légèrement accru d’anomalies. Nous pouvons toutefois les dépister tôt dans la grossesse au moyen d’une choriocentèse ou d’une amniocentèse. Ces anomalies sont surtout la conséquence d’une qualité souvent inférieure des spermatozoïdes des hommes pour qui une procédure d’ICSI est la seule possibilité pour devenir le père biologique d’un enfant.
- Les enfants nés après DPI chez qui, au stade embryonnaire à huit cellules, une ou deux cellules ont été prélevées, demeurent bien sûr un groupe qui est suivi de près. Bien qu’à l’échelle mondiale, seuls quelques dizaines de milliers d’enfants sont nés après DPI, les résultats jusqu’à présent sont rassurants. Chez le millier d’enfants nés après être passés dans la clinique DPI de l’UZ Brussel (une collaboration entre le CMG et le CRG), aucun risque accru d’anomalies n’a été constaté.